Le festival Jazz à l’étage a joué la carte du féminin avec une programmation « Woman’s only ». Une bonne idée qui a permis de découvrir sur scène le nouvel opus de Sandra Nkake, Nothing for granted, défendu avec brio. Et avec explosion. Avec Sandra Nkake, difficile de savoir si les compositions naviguent dans la soul, le groove, le rock, l’électronique ou le jazz. Bon sûrement un peu tout ça à la fois et le cocktail est hautement inflammable.
Sur scène, Sandra, son micro, et ses petites machines électroniques. Avec elle, Jî Drû à la flûte traversière que ce dernier utilise d’une manière peu conventionnelle ; il démonte l’embouchure, il souffle dedans, puis il se sert du reste de l’instrument pour produire quelques sifflements. Il la remonte ensuite pour s’en servir de manière classique. Épatant et visuellement original. À la guitare, Matthieu Ouaki qui lui a tout un tas de pédales à ses pieds, et que bien sûr presque personne ne sait quel son peut bien en partir. Parce qu’avec ce type de concert, les oreilles en prennent un coup, malgré certaines accalmies l’atmosphère est purement électrisante, et va loin, très loin. Ambiances assez hétéroclites qui ne font plus trop savoir si on est à Jazz à l’étage ou au festival Panoramas, mais qui pour sûr font bouger les pieds et le reste avec.
Outre l’aspect musical, Sandra Nkake c’est aussi une présence, un costume trois pièces qui donne une touche rétro, des boucles d’oreilles couleur cerise et une coiffure de diva, mais surtout, des expressions de visage et un jeu de scène pour chaque titre. Un show qui s’est permis de faire transpirer l’Ubu et de découvrir une performance assez rare pour présager le meilleur à venir pour cette artiste.
Le site officiel de Sandra Nkake